Tristan
Deplus

19.10.2023

Ça ira mieux. Pratiques habitantes de l'art

Par Mathilde Chénin, 2024
Extrait du texte commandé et produit par le Réseau documents d'artistes

Le Réseau documents d’artistes a proposé à Mathilde Chénin de prolonger sa réflexion sur des pratiques et des formes artistiques qu’elle désigne comme relevant d’un art en usage — autrement nommées pratiques habitantes de l’art — au sein de sa thèse de doctorat, soutenue en 2022 à la croisée de sa pratique artistique et collective, et de sa position d’apprentie sociologue.
Pour cette publication, elle a fait le choix de faire le récit de trois rencontres qu’elle a sollicitées avec des artistes du Réseau documents d’artistes : Tristan Deplus (Documents d’artistes Bretagne), Emmanuel Louisgrand (Documents d’artistes Auvergne-Rhône-Alpes) et Masahiro Suzuki (Documents d’artistes Provence-Alpes-Côte d’Azur). Trois rencontres comme trois portraits, une plongée dans le parcours respectif de ces artistes, afin de tisser de manière sensible, de proche en proche, un regard sur les formes auxquelles ils donnent lieu et les lieux auxquels ils donnent forme.

> Lire la publication complète sur le site www.reseau-dda.org

Tristan Deplus, 10 juin 2024, Bois Perrin, Rennes

Je retrouve Tristan à la terrasse de La Timonerie à deux pas de la gare de Rennes. Temps breton et bruine. Il me propose que nous marchions jusqu’au site de Bois Perrin à une quarantaine de minutes de là. Alors que nous nous engageons sur l’avenue Jean-Janvier, la conversation semble hésiter, elle ne trouve pas vraiment comment et surtout par où commencer. Déjà s’entremêlent un nombre incalculable de fils qui ne sauraient être parcourus d’un seul tenant sans savoir d’où ils partent. Je propose de reprendre depuis le début, depuis Élancourt, là d’où il vient, ou pourquoi il préfère dire banlieusard plutôt que parisien.

Avoir 13 ans dans une ville nouvelle, c’est comme être enfermé dehors, dira-t-il. Il s’ennuie donc d’abord beaucoup jusqu’à ce que le hip-hop fasse irruption dans son existence. Ce qu’il se refuse à nommer « cultures urbaines » introduisent dans son quotidien des formes inépuisables de jeu, dont le graffiti d’abord qu’il pratique en collectif. Puis vient rapidement le skateboard qui l’ouvre à une nouvelle manière de faire l’expérience de la ville en lui donnant accès à ce qu’il nomme une forme d’amplification. C’est le terme qu’il emploie pour parler de l’effet qu’ont sur lui les vibrations qui se disséminent, par le biais de la planche et de ses roues, de la plante de ses pieds jusqu’à son cerveau, l’autorisant à sentir, à ressentir et ainsi à connaître intimement le sol urbain et ses surfaces, la multiplicité des revêtements. Il n’abandonnera jamais cette pratique. Il a d’ailleurs, quand nous nous rencontrons, une planche sous le bras. Elle ne le quitte jamais, car grâce à elle, il peut parcourir Rennes d’un bout à l’autre en quinze minutes chrono. Mais donc au collège, entre graffiti et skateboard, il passe une large partie de son temps sur le parvis de l’université de Saint-Quentin-en-Yvelines, terrain de jeu favori des communautés de pratiques auxquelles il appartient. C’est là qu’il vit un premier accident. Un graffiti sur un mur, Refuse Resist, les mêmes mots qu’un titre éponyme du groupe Sepultura, dont il a trouvé le CD à la médiathèque et qu’il écoute alors en boucle. Ce tag a été posé par les membres d’un groupe du S.C.A.L.P. (Section carrément anti-Le Pen) qui tiennent des permanences dans le hall de l’université et qui vont rapidement l’accueillir. C’est là, entre pratique du collectif, pratique de la ville et pratique militante, que commence ce qu’il nomme son travail de scribe, de garant de la mémoire collective de ce qui est en train de se dérouler sous ses yeux et auquel il prend part. Ce geste — photographique, de collecte et de journal de bord — tient d’abord du « quelque chose plutôt que rien », d’une lutte contre l’ennui. Mais c’est aussi parce qu’il a la sensation que ce qu’iels font « est beau et important ». Ce geste contribue à ses yeux à contredire la proposition de l’historien Loïc Vadelorge qui avance que les villes nouvelles sont des « lieux sans mémoire »1 . Il se rend compte au contraire qu’il appartient à la première génération née dans ces espaces-là et que c’est à elle de prendre en charge l’écriture de cette histoire. Il aime d’ailleurs se présenter comme un « archiviste activiste » ou comme un « historien non autorisé de l’histoire immédiate ». Communautés de pratique, tribus, collectif de fait, Tristan dit d’ailleurs rarement je, mais parle le plus souvent en nous.

Il fera une année de bac pro en photo, puis des stages auprès de photographes, mais ce sera l’ennui à nouveau. L’un d’eux lui conseille de faire une école d’art. À la médiathèque encore, il tombe sur la revue Étapes et une annonce sur les concours d’entrée dans les écoles d’arts de Bretagne. Il entrera dans celle de Quimper où il mènera une scolarité « aménagée » faite d’allers-retours permanents entre Saint-Quentin-en-Yvelines et le Finistère. C’est à ce moment-là qu’iels s’attèleront (iels, le nous banlieusard) à la construction vandale de L’axe mineur (2014), un praticable pour skateboard dans l’un des derniers espaces non aménagés près de la gare de Saint-Quentin.

Quelques temps après avoir passé son DNSEP, il s’installe à Rennes, commence à y rencontrer d’autres nous qui partagent le même goût pour le graffiti et le skateboard. Comme le nécessitent leurs pratiques, iels se mettent à fouiner, à zoner en quête d’espaces vacants, d’interstices. Au cours de l’une de ces maraudes, iels découvrent une ZAC en friche sur la plaine de Baud et une parcelle, l’Îlot-R, d’où émergera peut-être un jour un nouvel écoquartier. En attendant, iels commencent à occuper le site car c’est décidément un endroit propice et tranquille pour graffer. À force d’arpentage du terrain, iels se rendent compte que les gravats dissimulent une ancienne voie bitumée. Une fois balayée, elle s’avère appropriée pour la glisse. Rapidement, pointe le désir d’un skatepark, d’un lieu pour la pratique. Le chantier commence à grand coup de récup’ et d’ingéniosité. Le premier module qui en émerge est un volcano, un volcan combinant un baril où allumer un feu et cuire de la nourriture, et une structure permettant de sauter par-dessus le foyer. Ce premier lieu dans le lieu agit comme un aimant pour la communauté naissante (« entre inertie et synergie » me dira Tristan). Comme c’est l’été, iels construisent également une « paillotte » pour s’abriter du soleil, puis une cabane isolée quand arrive l’automne, puis un poêle à bois quand vient l’hiver. Progressivement, le lieu passe d’un skatepark à un lieu de vie. D’autres espaces émergent. Des lieux pour soutenir le quotidien (une aire de bivouac, une cantine), mais également des lieux de fabrication et de transmission des récits de la communauté : un site archéologique d’abord, qui présente une collection d’objets trouvés sur le terrain ainsi que les récits qu’ils activent (œuf de dinosaure, mine d’émeraude, disque vinyle, etc.). Un espace de documentation ensuite, où Tristan rend disponible l’archive qu’il s’attèle patiemment à constituer au sein de gros classeurs remplis de pochettes plastifiées, aux côtés de livres, de plans et autres documents qui jalonnent l’expérience collective qu’iels font de la zone. Cette archive rendue disponible tient dès lors non seulement lieu d’agent de transmission de l’expérience aux nouveaux·velles venu·e·s, mais plus encore, elle vient se substituer à un manuel de prise en main : au lieu d’édicter des règles de fonctionnement, des principes d’inclusion ou d’exclusion, l’archive se fait ici le témoin de l’importance que revêt le site aux yeux de celles et ceux qui passent leur temps à le bâtir. Ou comment l’attention portée à l’écriture in-progress de la mémoire collective devient ici garante du processus instituant à l’œuvre et de la nécessité de le respecter en tant que tel.

Il y a enfin un observatoire depuis lequel Tristan effectue quotidiennement un relevé photographique du lieu. En résultent de longues séries de photographies numériques proposant un seul et même cadrage (Vue sud, 2017-2020, 180 photographies numériques ; Vue nord, 2018-2020, 90 photographies numériques). En plus de garder trace et de restituer les effets de l’activité collective et du temps qui passe sur le site lui-même, ces séries attrapent une des dimensions propres à l’action d’habiter quelque part : celle de la routine, de la réitération, ou pour le dire plus justement celle de la reprise, ce régime transformatif de l’action qui autorise, si l’on prête un instant attention aux « petites différences », à saisir les variations du même, ou comment tout est toujours presque pareil et déjà presque différent2 .

L’occupation collective de l’Îlot-R durera trois ans. Après la construction vient l’entretien : gérer les déchets sur la zone ; réparer les éléments de bâti qu’iels ont édifiés ; débroussailler régulièrement pour prémunir le bivouac de l’envahissement de la renouée du Japon, etc. Petit à petit, elleux qui viennent de la pratique DIY3 et de la culture du lo-fi4 développent ce que le sociologue Didier Schwint nomme une « relation intense aux objets », une attention fine et singulière à leurs entours qu’iels ne cessent de bidouiller, de bricoler, de réparer, les mains dans le cambouis. La transmission des gestes se fait sur le tas, de proche en proche. Le commun, lui, se noue au gré de la présence de celles et ceux qui viennent ici dépenser gratuitement leur temps et leur énergie. Les liens qui se tissent ont l’intensité des entreprises éphémères. C’est à cette époque que Tristan commence à travailler avec le G.R.P.A.S. (Groupe Rennais de Pédagogie et d’Action Sociale) et entreprend un DU en action sociale5 . Avec ce groupe, Tristan enrichit sa pratique du terrain de la notion d’amplification, elle encore, qui désigne cette fois le rôle que revendiquent les pédagogues de rue : ni instit’, ni éduc’, ni assistant·e·s socia·les·ux, iels s’attachent essentiellement à amplifier des situations par leur présence dans l’espace public et à les faire traverser par les enfants qu’iels accompagnent.

L’arrivée du covid et du confinement mettra fin à l’expérience de l’Îlot-R. Au sortir de la crise sanitaire, les 1000 m2 de la friche sont rasés en moins de 24h et avec eux, tout ce que le collectif avait construit. Sans préavis. Le groupe tente de se reconstituer ailleurs, d’abord dans les locaux de l’Élaboratoire, leurs voisin·e·s sur la Plaine de Baud. Une partie du collectif poussera la porte de l’Hôtel Pasteur pour une résidence de trois mois, mais finira par imploser. Cette résidence sera l’occasion pour Tristan d’aborder la notion de permanence architecturale6 sous de nouvelles modalités. Cette dernière vient notamment affermir en lui l’idée selon laquelle l’entretien — qu’il nomme désormais maintenance — est non seulement un outil politique indispensable aux formes de vie, mais également une qualité essentielle de la relation que l’on entretient aux autres et aux lieux que l’on occupe. Fin 2021, malgré les réticences qu’il a face aux formats institutionnels et aux risques d’instrumentalisation par l’art et la recherche des savoirs et des gestes mineurs, il postule avec le G.R.P.A.S. à un projet de résidence sur le site de Bois Perrin7 . Il voit dans l’intitulé de l’appel à projet — « Occuper / Habiter. Le temporaire et le lieu comme condition de création » — une manière de prolonger, en certains endroits, l’expérience de l’Îlot-R.

Quarante minutes déjà que nous marchons, nous voilà à Bois Perrin. Ancien hôpital pédopsychiatrique, le site a été déménagé à la hâte. Depuis, plusieurs usages cohabitent dans cette friche urbaine dont un centre d’accueil d’urgence pour des familles de personnes réfugiées ; des squats nouvellement conventionnés par la ville ; une antenne de l’association Cœurs Résistants où viennent quotidiennement s’approvisionner 150 personnes ; et enfin le bâtiment de l’ancienne école de cet hôpital pour enfants qui est donc aujourd’hui occupé par l’École universitaire de recherche Creative approaches to public space à l’initiative du programme de résidence. Avant le démarrage du projet, l’une de ses conditions était que l’artiste loge un certain nombre de semaines sur place. Mais pour tout un tas de raisons institutionnelles, ce qui était une condition deviendra une interdiction au jour de la signature de la convention de résidence, faisant dire à Tristan qu’il aura « rempli sa mission » le jour où le mot maison émergera de la bouche de celleux qui auront fréquenté le lieu le temps de ce séjour.

L’occupation commence. Tristan n’est, comme à son habitude, pas venu seul. Comme ce fut le cas au démarrage de l’Îlot-R, c’est d’abord le temps de la maraude : fouiner, zoner, arpenter le terrain pour mieux apprendre à le connaître, apprendre à connaître celles et ceux qui le peuplent. Tristan dessine une carte des usages, des circulations et des seuils ; il fait l’inventaire des présences, des formes, des entours, des fantômes, de ce qui manque, de ce qui se transmet uniquement par la présence ; il tend l’oreille. La cour d’école, avec sa marelle au sol et son graffiti qui brandit un résolu « tout va bien », s’offre rapidement comme un potentiel skatepark8 . C’est sans compter la gêne initiale qui étreint les premiers moments de rencontre entre les membres de cette communauté de circonstance qui a soudain investi le terrain pour bricoler des modules de glisse et les enfants de Bois Perrin qui viennent jouer là après l’école. Progressivement, un partage de l’espace s’opère. C’est d’abord les un·e·s à côté des autres, regard en chien de fusil. Comme fréquemment, un accident accélère la rencontre. Ici, c’est un arbre tombé, un arbre à terre dont le petit groupe réuni par Tristan convient rapidement qu’il pourrait parfaitement servir, au choix, de rampe de skateboard ou de banc. Iels décident de rapatrier le tronc près de l’école et se mettent laborieusement à le pousser. Les enfants qui passent par-là se demandent ce que peuvent bien faire ces adultes avec ce tronc qu’iels poussent, et se joignent rapidement à elleux. Leurs parents qui voient ce curieux équipage depuis leur fenêtre finissent par descendre. Un dialogue s’instaure, les invitations à venir visiter l’école fusent. De fil en aiguille, on se dit bonjour quand on se croise, on prend le café, on discute. C’est ce que Tristan nomme l’approche en apprivoisinant — terme accidentel qui émerge dans sa pratique et sa pensée à la suite d’une faute de frappe dans l’une des entrées de son journal de bord aux premiers jours de la résidence.

Puis vient une première fête qui termine de créer du liant. Dès lors, ça circule, ça se mélange. Les enfants savent maintenant qu’il y a des skateboards et des ballons dans la cour qu’iels peuvent venir chercher. Et comme les panneaux de basket ont été réparés, iels peuvent à nouveau jouer. Les adultes ne sont pas en reste et viennent parfois bricoler sur les machines-outils présentes dans l’école. En plus des panneaux de basket (3 points, 2022), l’équipe s’attèle à tout un tas de d’aménagements et de requinquages du bâtiment et de ses entours (Maintenance et gestes mineurs, 2022) : fabriquer des poignées pour les fenêtres de cet hôpital pour enfants qui restaient jusque-là perpétuellement fermées (Ménage de printemps, 2022) ; installer en extérieur les tableaux noirs de l’école afin d’offrir un espace d’expression à celleux qui le souhaitent (L’école buissonnière, 2022) ; bricoler le vieil interphone pour y diffuser des extraits d’une série d’entretiens avec les concierges de l’Hôtel Pasteur (Interphone, 2022). Car c’est important les concierges. En anglais, on dit les caretakers, celleux qui prennent soin.

La résidence, qui devait durer trois mois, prendra fin six mois plus tard quelques temps après la venue d’un groupe d’enfants accompagnés par le G.R.P.A.S. C’est au terme de ce mini-séjour, au cours duquel, se jouant des interdits, iels ont dormi sur place en suspendant des hamacs au grenier, que l’ancienne école fut pour la première fois qualifiée de maison par l’un des enfants. Mission accomplie. Ici encore, l’expérience a nourri une archive qui trouve sa place dans un classeur et des pochettes plastifiées. Je le feuillette en écoutant Tristan — documents administratifs ; infinis échanges de mails pour obtenir les clés ; photographies qui documentent les actions ; journal de bord. Puis Tristan se tait. On fait une pause. Il a parlé quasiment sans discontinuer depuis que nous nous sommes retrouvés devant La Timonerie, à quelques pas de la gare de Rennes. C’est à cause de sa pratique de l’auto-stop, me dira-t-il. Quant à moi, je n’aurais quasiment pas eu besoin de lui poser de question. On reste encore un moment au premier étage de l’ancienne école puis c’est l’annonce du départ. Un rassemblement est prévu le soir-même en réponse à la situation dramatique dans laquelle nous a plongé le choix présidentiel de dissoudre l’Assemblée Nationale au moment où l’extrême-droite est au plus haut dans les intentions de vote, et il compte bien en être. Nous marcherons quarante minutes à rebours, jusqu’à la gare, puis nous nous dirons au revoir. Nous continuerons à échanger quelques temps encore par capsules sonores interposées laissées sur nos répondeurs respectifs.

  1. VADELORGE, E. (2005). « Mémoire et histoire. Les villes nouvelles françaises », Les Annales de la Recherche Urbaine, 2005-98, pp. 7-14.
  2. BARDET, M. & GINOT, I. (2014). « Du changement à la variabilité. L’invention du temps dans la séance Feldenkrais », in BARDET, M. & GINOT, I. (2014). Penser les somatiques avec Feldenkrais. Politiques et esthétiques d’une pratique corporelle, L’Entretemps, collection Lignes de corps, Lavérune.
  3. Le DIY ou Do It Yourself, anglicisme pour « faites le vous-mêmes », est à la fois un mouvement qui promeut des activités visant à créer ou à réparer soi-même des objets de la vie courante et une posture politique anticonsumériste, née de la culture punk, qui met en avant des pratiques et des usages visant à s’autonomiser des logiques marchandes.
  4. Le lo-fi, abréviation anglaise de low-fidelity (basse-fidélité, en opposition à hi-fi, haute-fidélité), désigne en premier lieu à partir de la fin des années 1980, des musiciens dits underground qui adoptent des méthodes d’enregistrement rudimentaires afin de produire un son volontairement dégradé. Par extension, à l’ère de la technologie numérique, le terme désigne toutes les pratiques et usages qui ont recours à des technologies plus anciennes telles que les technologies analogiques.
  5. Diplôme Universitaire Éducation populaire et transformation sociale IUT Carrières Sociales, Université de Rennes 1
  6. La permanence architecturale est une notion développée et mise en pratique entre autres par l’architecte Sophie Ricard, qui émerge dans le sillage des travaux de Patrick Bouchain et de l’Université foraine. Elle consiste à imaginer ce qui, au sein d’un projet architectural ou d’aménagement, contribue à tisser du lien entre celles et ceux qui le dessinent, celles et ceux qui le construisent, celles et ceux qui l’habitent ou l’habiteront.
  7. “Occuper / Habiter” - Le temporaire et le lieu comme condition de création, EUR CAPS et Université Rennes 2, Rennes
  8. Il existe à ce propos une tradition dans la pratique du skateboard consistant à explorer les cours d’école durant le week-end, celles-ci offrant souvent des aires de jeu propices aux praticien·ne·s.