Sharon
Kivland

21.12.2023

I'm sick of my thoughts

Domobaal, London, 2011

Mes bonnes années, 2009 à aujourd'hui
Aquarelle sur papier Arches, carte postale originale, chacune unique et constituant une série
Vue de l'exposition I am sick of my thoughts à domobaal, Londres, 2011

Photo : Andy Keate

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Mes bonnes années, 2009 à aujourd'hui
Aquarelle sur papier Arches, carte postale originale, chacune unique et constituant une série

Ce sont des copies à l’aquarelle de cartes postales envoyées en France pour offrir les meilleurs vœux pour le Nouvel An, elles sont montrées avec le verso de la carte qui montre le message de l’expéditeur. L’artiste a travaillé à partir de ses souvenirs, regardant la carte pendant un long moment et essayant d’enregistrer le point de vue représenté, ensuite elle a tourné la carte et a lu l’inscription puis l’a envoyé à un parent ou un ami. Les images représentent des scènes enneigées généralement avec une maison, une église, une forêt, parfois un chemin ; les points de vues plutôt idylliques prennent un aspect étrange dans leur nouvelle forme. L’image originale reste cachée, bien que le message soit visible. Le rendu est amateur et maladroit, mais l’artiste a fait de son mieux.
Texte traduit de l’anglais par le fils de l’artiste.

Mes patriotes, 2011
Aquarelle sur photographie

I am sick of my thoughts and Reproductions Vues de l'exposition I am sick of my thoughts _à la domobaal Gallery, Londres, 2011

Photo : Andy Keate

Les œuvres présentées dans cette exposition ont été produites en atelier, y compris les œuvres sur papier, estampes, photographies, et des aquarelles réalisées depuis 2009 dans un état de mal-être. Ce sont des œuvres de la pensée interrompue. L’artiste écrit qu’elle est malade de ses pensées, et copie avec l’accord de son fils alors qu’il observe « Elle est malade de ses pensées ». Une photographie d’une femme couchée en arrière, ses cheveux tombant dans une masse indéfinie fait face à un travail de texte dans le roman de Zola, Nana. Il se termine avec ces mots : “The hair, the beautiful hair, still blazed like sunlight and flowed in a stream of gold”. A la fin du roman Nana est un cadavre grotesque, et il est vrai que la photographie représente un personnage malsain.
1968 est selon Kivland une bonne année, et elle est tout aussi friande de 1848, 1871, et de quelques années dans les années 1950. Travaillant à partir de sa collection de magazines féminins populaires français, publiés à des moments particuliers d’insurrection ou de changement social. Les images sont isolées de leurs fond, réimprimées, puis colorées aussi fidèlement que possible en fonction de leur couleur d’origine, qui devient un étrange «maquillage», voire, selon les termes de Joan Rivière, une mascarade, un jeu de l’imaginaire, soumis au marché de la sexualité, qui masque l’objet. Elles deviennent grotesques, même si l’artiste essaie de travailler avec autant de soin que possible, de faire vraiment son mieux pour ne pas les abîmer. Elle s’arrête quand elle trouve qu’elle applique trop de couleur, dans un nuancier trop criard, mais une application discrète semble malheureusement insuffisante.