Nikolas
Fouré

04.08.2022

Terrestre

2022
Terrestre, 2022
Plâtre et terre. Socle en sapin.
Environ 120 x 40 x 40 cm.
Vue d’exposition, Galerie Oniris, Rennes.

Nikolas Fouré © Adagp, Paris

Les turricules sont les rejets extérieurs des lombrics. Amas de petits boudins de terre prenant la forme de monticules, nous les voyons parfois sur les sols dénudés, entre les herbes. Bien que souterrains, les vers de terre, par ce biais, offent un peu de relief à l’atmosphère.

L’oppositions entre le bas et le haut à un fondement physique indéniable pour nos corps en équilibre dans l’espace, jouant de la gravité, mais l’opposition entre sol et ciel n’existe en réalité que pour nos cartes et nos concepts. Cette opposition véhiculée par les religions monothéiste durant des siècles, nous a peut-être fait oublié les relations élémentaires des milieux et des ecosystèmes : les sols et les ciels sont liés et nous en faisons partie.

Le terme “terrestre” repris aujourd’hui par Bruno latour pour évoquer les vivants dans la “zone critique” de notre planète, active très bien les implications et les inter-relations incessantes au sein des différents milieux.

Creuser un trou, couler du plâtre dans ce trou puis excaver l’ensemble un fois le plâtre pris. Un nuage souterrain est né.