Laurent
Duthion

07.02.2018

Musique moléculaire

Musique moléculaire, 2001
Eau déminéralisée, protéines, flacon
Photo 1 : D.R. - Vue lors de Symétrie de Dilatation, Galerie du Dourven, Tredrez-Locquémeau
Photo 2 : Katalina Quijano - Vue lors de Surexposition au CAMAC, Marnay-sur-Seine

Ce projet consiste à mettre en solution une musique, ou tout au moins un extrait d’une mélodie populaire, par un principe de transposition ondulatoire. Ce travail se base principalement sur des découvertes relatives à la “régulation épigénétique de la synthèse protéique” dont le brevet a été déposé en juin 1992 par Joël Sternheimer, scientifique français dont le champ d’étude se trouve à la croisée de la physique quantique et de la biochimie moléculaire. Cette “invention” théorise et permet d’utiliser de façon méthodique l’effet, ou un effet, de la musique sur les êtres vivants. Plusieurs expériences ont déjà été effectuées sur des tomates, des levures, des algues… Voici quelques explications : Les protéines sont constituées d’un ensemble d’acides aminés, de quelques uns à plusieurs centaines, chacun émettant une onde de nature quantique appelée par Joël Sternheimer “onde d’échelle”. Les acides aminés existants ayant tous une “vibration” particulière, on obtient donc une véritable partition jouée à une échelle moléculaire dont les fréquences peuvent être transposées en notes musicales. La mélodie ainsi obtenue stimule la synthèse de cette même protéine lorsque la musique est jouée à l’organisme dont elle est issue, développant par conséquent l’effet de cette molécule sur celui-ci. Pendant ses recherches, Joël Sternheimer a aussi remarqué que l’harmonie de ces musiques protéiques pouvait parfois croiser le répertoire humain. C’est le cas notamment de La Chanson Des Pommes (une chanson japonaise très populaire de l’après-guerre), Love Me Tender ou 0 Sole Mio. Le passage titre de cette napoletanea composée par Di Capua et chantée entre autres par Tino Rossi, Dalida, Mario Lanza, Pavarrotti, correspond à la musique de la protéine ATP 6 du tournesol responsable en partie de la production de l’ATP et ayant donc un rôle fondamental dans la photosynthèse de cette plante. Dans un certain souci de réciprocité de cette découverte (jouer de la musique audible à l’intention des molécules), le projet consiste donc à faire boire une musique populaire à l’échelle moléculaire.