Au départ, il y a plus de 15 ans, il y eut ces maisons, entre archéologie et jeu de construction, architecture de nécessité, hors cadre, hors plan, défiant les règles et la nature, à l’image de ces estampes chinoises que j’étudiais en parallèle, une question d’échelle. Ce sont elles qui m’ont inspiré cette réflexion sur la construction basique qui est encore la mienne aujourd’hui. Aujourd’hui, justement, on me propose de confronter mon travail à l’un de ces lieu magique, étonnement préservé, anachronique. Au départ bis, il y a 5 mois, il y a les Legos de mon fils, jeu de construction, éléments de maison, qui s’imposent à moi comme matériaux aléatoires de constructions aléatoires d’autant plus facile à mettre en œuvre que tout s’imbrique aisément, indépendamment de la fonction de chaque élément. C’était précisément vers cela que tendaient mes dernières pièces. Le lien se fait pour moi immédiatement, même jeu de construction, autant de contraintes, mais ce désordre supplémentaire de la liberté fonctionnelle, condition sine qua non à un regard critique et amusé sur ce qui nous abrite. Parmi ces maisons de la plage du Valais, je construirai donc une architecture simple, à l’échelle de ces cabanes, presque à leur image, comme je peux, avec ce que j’ai, ignorant par contre, simple détail, à quoi elle sert.