L’installation se fond dans le propos, joue avec les palindromes, les reflets.
En partie vocale - mais pas seulement, elle utilise comme matériau de départ des textes écrits lors d’ateliers.
Ces textes sont enregistrés avec des volontaires de l’atelier lors d’une séance avec Hughes Germain pour explorer les possibilités de transformation du son. Par exemple enregistrer un phrase, l’écouter à l’envers, apprendre à la dire à l’envers, l’enregistrer, la remettre à l’endroit….pour des résultats étonnants, prolongeant le sens du texte, l’amplifiant.

D’autre part un atelier d’écoute et d’écriture en extérieur a permis de recueillir les sons de l’ordre, dans l’eau et sur l’eau, et ainsi de modifier la perception de ceux qui écrivent.

Loin de l’anecdote, l’objectif final est de proposer un univers poétique englobant immédiatement le visiteur lorsqu’il entre sous la voûte.
Les sons sont finalisés sur le lieu même de l’installation, pour optimiser le rendu.
Le parti-pris sonore (et technique) amplifie l’effet de résonance propre aux voûtes, pour donner la sensation d’un bien plus grand espace où se perdent des mots, parfois compréhensible, parfois matières abstraites.
Le visiteur devrait ressortir “différent” de son passage sous le pont !

Le jeu de miroirs est de Marie Hélène Richard.