Florence
Doleac

11.01.2019

Tac-Tic

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Tac Tic, 2006
Moquette, cailloux de marbre, Led light, sièges Patapouf, video, son Vue de l’exposition au Musée de design et d’arts appliqués contemporains, mu.dac, Lausanne
Photos : Anoush Abrar

TAC TIC est une exposition personnelle composée de deux volets. Une installation in-situ et une projection bibliographique. D’entrée, le visiteur est invité à faire une expérience de déstabilisation sensorielle : dedans ou dehors, libre ou prisonnier?

Le sol recouvert d’une moquette épaisse couleur terre de sienne absorbe le bruit de ses pas; des petits cailloux blancs parsemés çà et là s’introduisent dans les poils de la moquette, venant contraindre la plante des pieds et brouiller la logique des codes assimilés de l’intérieur - extérieur.
Au centre de l’espace, une montagne de ces petits cailloux forme un gros tas ou ottomane minérale, sur lequel chacun est amené à se poser. Assis ou couché il ne reste au spectateur qu’à contempler depuis ce point central, les murs qui l’entourent, ornés d’une sorte de tapisserie lumineuse à double tranchant. Des rayures aux espaces réguliers reprenant ceux des barreaux d’une cage, ornementent les murs telle une tapisserie de chambre d’enfants.
Ces lasers verts en léchant les murs ouvrent et referment l’espace d’un même trait. Le visiteur se trouve alors dans un état de déstabilisation étrange bien difficile à définir; entre le bien-être d’un moment zen de détente minérale et de pression lumineuse qui l’enferme et le met virtuellement mais littéralement en cage.

Dans l’espace parallèle, une exposition-bibliographique est projetée sur un écran, en snap shot muet, calqué sur le rythme soporifique du battement d’un cœur endormi.
Ici, les visiteurs sont invités à se vautrer dans ce ciné-home cosy sur des sièges Patapouf, le temps de la projection ou, s’ils en ressentent le besoin, d’une petite sieste régénératrice.