Florence
Doleac

11.01.2019

Sonnellino

Professeur De Funès, 2016
tissu, plastique, peinture, plâtre, résine
Exposition « Sonnellino » De Christian Andersson & Sylvain Rousseau, avec François-Eudes Chanfrault, Florence Doléac, Julien Perez, et Yann Rondeau
Galerie Triple V, Paris
Photo : André Morin

Un bouquet composé de la rose crée par Louis de Funès dans un vase funéraire forme un ensemble monochrome de couleur terre. Une flaque souillée de la synthèse des couleurs des fleurs fraîches orangées s’échappe du vase.

Porosité, capillarité, inquiétantes inversions des substances recomposent une nature morte artificielle, inerte et éternelle.

Touché coulé, en hommage à Niele Toroni, 2016
peinture acrylique
Vues de l’exposition « Sonnellino » De Christian Andersson & Sylvain Rousseau, avec François-Eudes Chanfrault, Florence Doléac, Julien Perez, et Yann Rondeau
Au premier plan oeuvre de Sylvain Rousseau

Galerie Triple V, Paris
Photo : André Morin

Fresque murale en réponse au manifeste du groupe BMPT, groupe né entre 1966 et 1967, à la croisée de l’art conceptuel et du minimalisme, réunissant Niele Toroni, Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier :

« Puisque peindre c’est un jeu.
Puisque peindre c’est accorder ou désaccorder des couleurs.
Puisque peindre c’est appliquer (consciemment ou non) des règles de composition.
Puisque peindre c’est valoriser le geste.
Puisque peindre c’est représenter l’extérieur (ou l’interpréter, ou se l’approprier, ou le contester, ou le présenter).
Puisque peindre c’est proposer un tremplin pour l’imagination.
Puisque peindre c’est illustrer l’intériorité.
Puisque peindre c’est une justification.
Puisque peindre sert à quelque chose.
Puisque peindre c’est peindre en fonction de l’esthétisme, des fleurs, des femmes, de l’érotisme, de l’environnement quotidien, de l’art, de dada, de la psychanalyse, de la guerre au Vietnam.
« NOUS NE SOMMES PAS PEINTRES ! ».
« JE SUIS PEINTRE ! »

Touché coulé est un hommage aux Empreintes de pinceau n°50 à intervalles réguliers de 30 cm à Niele Toroni.
Son œuvre interprétée comme un « retour au degré zéro de la peinture… peinture dépossédée de sa puissance illusoire… échappant à la servilité des modes et des tendances… étant une forme de «résistance à la distraction», est ici réactivée par un geste fainéant, qui laissant couler rigoureusement un excès de matière, recrée un nouveau motif, spectacle de l’aléatoire.