Maxidreams
MAXIDREAMS trouve son inspiration dans l’œuvre de l’auteur américain Maurice Sendak « Max et les maximonstres ». Il s’agit d’une série de lits installés dans la nature, propice à la réalisation de rêves. Les lits sont entourés de quatre arbres aux quatre coins dont la canopée forment un ciel de lit. Ces lits de rêves seront installés dans la nature, dans plusieurs pays; une cartographie synthétisera tous les lieux d’implantation des lits dans le monde. Chaque installation est réalisée avec une espèce d’arbres différente, choisie en fonction des situations géographiques et météorologique spécifique au lieu d’implantation. Chacun est invité à devenir membre de la colonie internationale de rêveur, en construisant son propre lit.
Une application mobile Maxidreams, répertoriera les lieux, les images des participants ainsi qu’une banque de rêves. Elle présentera les différents récits de cette nouvelle colonie internationale de rêveurs. Les dormeurs seront sollicités afin de tenter de se souvenir de leurs rêves et de les relater. Ce réseau sera lui-même mis en relation avec plusieurs centres de recherche scientifiques sur le sommeil où les chercheurs étudient l’activité du cerveau pendant les rêves, et diverses échanges d’ethno-psychiatres.
Ce projet expérimental et international, s’envisage comme une trilogie qui associe l’art, des acteurs, des scientifiques et des psychiatres. MAXIDREAMS orchestre différentes expériences et connaissances sur le rêve afin d’utiliser au mieux ce matériau «visionnaire».
Edition n°1/3 - Keymouse
La chapelle de Gabriac / Cévennes, été 2018
Logo: Petra Myzyk et jean-François Moriceau
Photos : Joëlle Bacchetta
Juillet 2023
Photos : Joëlle Bacchetta
Edition n°2/3 - Keymouse
Parcours d’exposition et d’oeuvres dans l’espace public en Tarn-et-Garonne
La cuisine, centre d’art et de design - Nègrepelisse , 2019
Commissariat du parcours Dodocho : Yvan Poulain, La cuisine, centre d’art et de design, Marie Delanoé et Sylvain Thédon, musée Calbet
À La cuisine, centre d’art et de design, Florence Doléac ouvre un nouvel opus de son projet Maxidreams. S’inspirant du célèbre livre pour enfant Max et les Maximonstres de Maurice Sendak (1963), la designeuse a imaginé une série de lits en bois, disposés en pleine nature et portés par des arbres à leurs quatre pieds.
Chaque installation est réalisée avec une espèce d’arbre différente, choisie en fonction des différentes situations géographiques.
L’oeuvre de Nègrepelisse sera située sur l’île bordée par l’Aveyron en contrebas du château qui héberge le centre d’art. Maxidreams II invitera le visiteur à passer la nuit à la belle étoile, entre quatre tilleuls odorants. Libre ensuite au dormeur d’un soir, de déposer par écrit ses rêves sur une plateforme en ligne, et documenter sur la toile, ses songes d’une nuit d’été (maxidreams.net).
Cette oeuvre pérenne est accompagnée, dans les salles du centre d’art et de design, d’une exposition monographique présentant notamment La chambre des Rêves, vaste installation retraçant par touche le parcours de l’artiste designeuse.
Edition n°3/3 - Keymouse
Exposition collective Le nom du monde est forêt, Cneai= Cité internationale universitaire de Paris, 2022
Selon Theodor W. Adorno le motif de la domination de la nature permet de penser dans un cadre commun l’exploitation du travail, le patriarcat, le racisme, le spécisme et les diverses formes de destructions environnementales. De la domination de la nature découleraient toutes les autres dominations qui fragmentent nos sociétés.
Le Cneai initie un cycle de recherches et d’expérimentations sur le temps long autour des dominations protéiformes. Le prisme du métabolisme social permet d’envisager les dominations dans leurs manifestations et leurs flux entre différents êtres : au sein d’une même société, entre les sociétés humaines et non-humaines. Le Cneai invite chaque année un·e ou plusieurs artistes à se saisir du commensalisme* pour investir des espaces inédits, en ouvrant notamment le Parc de la Cité internationale universitaire de Paris, comme laboratoire vivant, terrain d’enquête, de création, espace d’inspiration et d’exposition.
Pour la première exposition, 9 artistes déploient une réflexion plastique sur les métabolismes des dominations et présentent des créations inédites de Thierry Boutonnier, Jean-Charles Bureau, Julia Gault, Sonia Saroya et Édouard Sufrin, ainsi que des actualisations d’œuvres et protocoles de Florence Doléac, Julien Prévieux et Virginie Yassef et Loïs Weinberger. Dans une diversité d’espaces intérieurs et extérieurs, des œuvres matérielles coexistent avec des gestes artistiques participatifs et performatifs, avec des installations documentaires qui permettent de nourrir la réflexion.
L’exposition emprunte son titre au roman « Le nom du monde est forêt » de Ursula K. Le Guin, récit fictif de la colonisation par des envahisseurs bruyants d’une planète où des habitants silencieux vivaient en harmonie sous la protection d’une forêt. Asservissement et destructions à l’œuvre au cœur du récit offrent une résonance particulière au système des dominations et de leurs mécanismes que le Cneai souhaite sonder dans ce cycle.
« Habiter l’exposition », constitué de performances et d’actions pluridisciplinaires fera vivre aux visiteurs des expériences artistiques, aussi bien visuelles, sonores, littéraires ou scientifique, autour des participations de Théodora Barat, Simon Boudvin, Valérie Crenleux, Sonia Saroya et Edouard Sufrin et d’autres à venir.
* Association d’organismes d’espèces différentes, profitable pour l’un d’eux et sans danger pour l’autre
Photos : Florence Doléac
octobre 2022
Photos : Florence Doléac