Loïc Mailleux : Si le monumental ramené aux produits est usuel chez MX, appliqué à un pied, c’est extraordinaire. Le décalage entre un pied et une machine agricole a vraiment créé la surprise.
Il s’agissait d’interpeler mais il restait à provoquer l’adhésion sincère des salariés. Je trouvais l’idée du lien entre la terre et le pied suffisamment forte pour y sentir du sens et un sens pour l’entreprise ; et les salariés l’ont compris. C’est un projet audacieux et un défi qu’a accepté de relever une équipe chez MX .

Delphine Lecamp : Peu de gens sont capables d’avoir des idées particulières. Si cette idée fonctionne, c’est que je travaille ma démarche artistique. Et le maître-mot n’est pas « génie » ou
« inspiration » mais bien « travail ». L’art n’est pas une idée en l’air, il répond à des attentes, des envies. Les gens pensent que l’art contemporain est quelque chose auquel on ne comprend rien, auquel il faut être initié, et dont nous sommes éloignés ; alors qu’en réalité, l’artiste contemporain est au milieu du monde, il regarde ce qui se passe autour de lui, et des émotions jaillissent, il a une vision personnelle du monde, c’est ce qui me plaît dans ce projet. J’ai envie que ce soit beau, que les gens soient attirés et qu’ils se racontent des histoires.