Sphères PVC gonflables, 4,5m de diamètre, peinture acrylique.
Vues de l’installation lors du parcours « Les Valleuses », à Varengeville-sur-mer, sur une invitation de David Moinard.
Photos : Eric Watt

Croquis préparatoire

« Peindre sur des sphères transparentes aussi gigantesques, c’est le fantasme résolu, pour moi, de peindre dans le vide !
Dans mes recherches de matières pour les installations, légères, transparentes, volatiles, comme du vent, je reste habituellement sur de la surface déployée dans l’espace.
Avec les sphères, j’ai la sensation de peindre l’espace directement, et en les présentant en extérieur celle de peindre le paysage directement.
Ainsi, il ne s’agit plus pour moi de représenter un paysage comme tant d’autres peintres l’ont fait avant moi, mais plutôt d’intervenir directement dans celui-ci, avec la peinture comme medium, en conservant toute sa transparence.
Les sphères c’est aussi quitter résolument la surface plane, c’est peindre en trois dimensions.
Déposées ainsi dans le paysage, elles semblent garder prisonnières, dans un bouillonnement, toutes les couleurs capturées de la lumière et de l’environnement. Elles conservent un tumulte joyeux…
Leur dimension accentue la question de rapport d’échelle dans le paysage. Est-on face à des planètes ou à des atomes. Du micro au macro, les sphères n’existent que relativement à un point de vue qu’on pose sur elles.
Ce type de projet où l’oeuvre n’existe que dans le rapport qu’elle entretient à son contexte est pour moi l’occasion de provoquer chez le regardeur un état de contemplation, de méditation, une sensation d’être immensifiant comme disait Bachelard. »

Elsa Tomkowiak

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© Adagp, Paris