Elsa
Tomkowiak

13.05.2019

Donna, 2018

Donna, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,
212x85x13 cm.
Photos: Guillaume Ayer

Hattie, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,
216x91x12 cm.
Photos : Nicolas Lelièvre

Cléo, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,
80x 30x10 cm.

Collection FRAC Bretagne

Gracie, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,
217x90x17 cm.
Photos: Guillaume Ayer

Flora, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,
211x88x 22 cm.
Photos : Nicolas Lelièvre

Collection FRAC Bretagne

Ione, 2018
Feuilles de mousse, peinture acrylique, tube en cuivre,2018.
215x86x15 cm.
Photos: Guillaume Ayer

Photos: Guillaume Ayer et Nicolas Lelièvre

“Elsa Tomkowiak rejoue sa peinture aux poings sur polymère dans une configuration différente : sur de fines strates de mousse réunies en paquets légèrement épars, l’artiste a travaillé au sol, la première feuille de mousse imprégnant les suivantes, les tranches de cette stratigraphie picturale attestant de cette circulation des couleurs, avec brisures de rythme et décalages. Ces sédiments de mousse sont présentés au mur, avec un dispositif qui modifie leur trajectoire naturelle : l’artiste écrase le haut de ces couches à l’aide d’une barre de cuivre fixée à la cimaise, qui pince ou agrafe le matériau sur son passage, et permet de mettre en relief le tombé de ces lamelles souples, légèrement redressées par la pression. Le contraste des matériaux accroche l’oeil : le cuivre, minerai métamorphique, capte lumière et couleur alentour ; le sandwich de mousse offre sa texture irisée, déferlante chromatique qui ne reflète rien d’autre qu’elle-même, entre surface et volume, entre tension et abandon.

Les oeuvres de cette série inédite, qui torpille à nouveau les limites supposées de la peinture, portent incidemment de jolis prénoms : Ione, Gracie, Donna, trois ouragans parmi les plus dévastateurs et meurtriers. Si la peinture d’Elsa Tomkowiak ne peut se targuer de telles propriétés destructrices, elle continue d’ouvrir les espaces et les surfaces à d’innombrables possibilités perceptives, imprévisiblement, à la manière des tourbillons cycloniques.”

Extrait de “Elsa et les Cyclones” , Eva Prouteau, 2018.